Le SASPA a interviewé pour vous Madame Sylviane Le Saux, responsable de la gestion administrative du SASPA.
L’impact majeur de cette réforme pour le SASPA est la double revalorisation du minimum vieillesse en avril et en octobre 2014.
Le montant maximal pour une personne seule atteindra alors les 800€ mensuels.
Au-delà de cet impact direct de la réforme sur nos allocataires, le SASPA a d’ores et déjà identifié les enjeux à venir sur la problématique générale du vieillissement : la lutte contre l’isolement des personnes âgées, le renforcement des collaborations entre professionnels et institutionnels pour développer la prévention contre les risques du vieillissement.
C’est à la lumière du contexte et des réflexions gouvernementales actuels que le SASPA a défini des pistes d’évolution de son action.
La démarche « Monalisa », la MObilisation NAtionale contre L’ISolement des Agés, a pour objectif de favoriser les coopérations entre les acteurs du monde social et d’encourager les liens intergénérationnels, afin de rompre l’isolement des personnes âgées.
N’oublions pas le projet de loi « Autonomie », en cours, sur la prévention et la qualité de vie des âgés…
En regard, le SASPA souhaite mieux orienter son action sociale pour mieux répondre aux spécificités de ses allocataires… Pour cela, le SASPA doit développer une meilleure connaissance de son public et apporter des réponses pratiques pertinentes.
C’est aussi travailler de façon concertée avec les autres régimes et créer des actions collectives de prévention contre le vieillissement, en n’occultant pas la dimension de solidarité intrinsèque au SASPA. Je considère en effet qu’il s’agit d’une relation « gagnant-gagnant » dans laquelle les générations, qui ont des besoins différents mais qui peuvent être complémentaires, s’entraident.
Enfin, c’est intensifier notre communication en direction de nos partenaires, notamment les CCAS et les CAF, pour développer les échanges et les bonnes pratiques de gestion.
Comment ? En participant quelques jours à l’accueil du public au CCAS de Bordeaux, en créant des plaquettes d’information simplifiée pour les instructeurs de dossiers de demandes d’ASPA, en prenant en compte les caractéristiques des ex-bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et faciliter ainsi la transition de l’AAH à l’ASPA…
Bien sûr, ces pistes de travail vont être discutées avec nos ministères de tutelle (Budget et Sécurité sociale) dans le cadre de la renégociation de la COG (convention d’objectifs et de gestion) et leur mise en oeuvre sera concertée avec des CCAS partenaires.
Et comme vous le savez, le contexte budgétaire actuel est contraint…