1. Mobiliser les partenaires
Afin de compléter son équipe de prévention, le CDG des Landes a tout d’abord recruté une personne ayant un profil et une expérience dans le secteur médico-social.
Chaque année il organise une manifestation sur la prévention intitulée alternativement « Landes Prévention » ou « Landes dit Cap » selon le thème abordé. A cette occasion, un atelier spécifique au secteur du médico-social territorial a réuni l’ensemble des partenaires : Association des maires des Landes, Agence nationale des services à la personne (ANSP), Caisse d’assurance retraite et santé au travail (CARSAT) Aquitaine, Conseil général des Landes, Fonds national de prévention (FNP), Fonds d’insertion pour les personnes handicapées de la fonction publique (FIPHFP), Union départementale des CCAS et CIAS .
La réflexion a porté notamment sur les actions à mettre en œuvre dans les établissements et services médico-sociaux territoriaux afin de prévenir les accidents de travail, les maladies professionnelles et d’améliorer les conditions de travail des fonctionnaires et agents publics territoriaux.
Ces échanges et ces rencontres ont conduit le CDG des Landes à participer, aux côtés de la CARSAT Aquitaine et du FNP, à un projet baptisé « Améliorer la qualité de vie au travail et le confort du bénéficiaire ». Une expérimentation similaire avait déjà été conduite par la CARSAT en Dordogne.
2. Faciliter le travail des agents
Compte tenu de ces enjeux, le CDG des Landes, la CARSAT et le FNP ont lancé une nouvelle démarche de prévention auprès de quatre CCAS et CIAS volontaires des Landes [5] avec pour objectifs :
La conduite du projet repose également sur la mise en place de plusieurs instances associant les différents acteurs (comité de pilotage, groupe projet propre à chaque structure, groupe de travail…). « En pratique, la démarche associe des phases collectives de travail et des phases individuelles menées auprès de chaque structure volontaire participant à l’opération », précise Hélène Tap.
3. Une intervention sur mesure
Ces phases propres à chaque CCAS et CIAS constituent le cœur de la démarche.
Dans un premier temps, en lien avec le coordinateur du centre d’action sociale, l’ergonome du CDG sélectionnent une quinzaine de dossiers de bénéficiaires de prestations d’aide à domicile en fonction de leur degré de dépendance. Ensuite, une visite en binôme à domicile est réalisée : « Ce diagnostic a pour objectif de recenser précisément les besoins du bénéficiaire et ceux des aidants. L’objectif est double : il s’agit de proposer la mise en place d’aides techniques ou d’aménagements simples des espaces de vie qui amélioreront l’autonomie des bénéficiaires tout en facilitant le travail des intervenants à domicile », indique Hélène Tap.
Dans un second temps, l’ergonome sensibilise les aides à domicile à l’utilisation du matériel recommandé. Enfin, elle assure le suivi de l’installation et de l’utilisation du matériel par les agents territoriaux et les bénéficiaires à l’occasion de nouvelles visites au domicile et lors de réunions avec le CCAS et CIAS.
L’intérêt de la démarche est aussi collectif. En effet, après capitalisation de l’expérimentation et analyse des bénéfices retirés, l’objectif du CDG des Landes est, d’une part de transférer la démarche à d’autres CCAS/CIAS du département, d’autre part, d’inciter les CCAS/CIAS ayant participé à la démarche à développer cette méthodologie à l’ensemble des bénéficiaires de leur service. Pour cela, il faudra patienter encore car l’expérimentation est toujours en cours et le retour d’expérience pourra être réalisé en 2014.
[1] Centre intercommunal d’action sociale
[2] Centre intercommunal d’action sociale
[3] Nombre d’accidents rapporté à 1 000 agents
[4] Nombre d’événements avec arrêt x 1 000 divisé par Nombre d’heures travaillées du régime concerné
[5] CIAS du Pays d’Orthe, CIAS du Pays Tarusate, CIAS du Pays Morcenais, CCAS d’Hagetmau