juin 2014
L’Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes Nauton Truquez de Peyrehorade vient de lancer une démarche de prévention des risques professionnels à l’occasion d’un projet de restructuration.
Entretien avec Gilles Lamourelle, directeur de l’Ehpad.
FNP – Quelle est l’origine de votre démarche de prévention ?
GL - Elle s’inscrit dans le cadre de la fusion des deux établissements de Peyrehorade « Leus Lannes » et « Nauton-Truquez » regroupés juridiquement en janvier 2013. En complément, le projet d’Etablissement actait un regroupement capacitaire autour d’un seul site.
L’enjeu était de disposer d’un bâti conforme aux normes offrant la capacité d’accueil des deux structures, et de répondre aux souhaits des résidents ainsi qu’aux organisations du travail du personnel.
A cette fin, le Programme technique détaillé prévoyait une restructuration lourde de l’Ehpad Nauton et un agrandissement pour remplacer les bâtiments à raser. Ce programme a été élaboré selon le guide INRS « Conception et rénovation des Ehpad » qui s’est révélé très utile.
L’Etablissement a décidé, à cette occasion, d’intégrer la prise en compte la santé au travail dans la conception du bâtiment et d’engager une démarche avec le soutien du FNP. Lors de la préparation de ce dossier, les pistes de financement ont été évaluées et notamment l’aide pouvant être apportée par le FNP.
FNP – Comment avez-vous procédé ?
GL - Nous avons mis en place un comité de pilotage composé d’un cadre de santé, d’un ergothérapeute, d’un psychologue et de moi-même : sa composition était volontairement réduite pour être opérationnel rapidement. L’accompagnement du FNP nous a permis d’organiser facilement notre projet d’évaluation des risques. L’utilisation du logiciel Prorisq, qui est une condition nouvelle pour obtenir l’aide financière du FNP ne nous a pas posé de problème.
FNP - Pouvez-vous donner quelques précisions sur vos axes de travail ?
GL – L’architecte maître d’œuvre retenu pour le projet de restructuration nous a fait des propositions. Nous avons travaillé sur certains points clés à valider, tels que l’organisation de la chambre et les circulations. Le comité de pilotage a suivi à la fin de l’année 2013 une formation action d’une journée avec deux ergonomes. Parallèlement, les équipes en relation avec l’ergothérapeute ont beaucoup échangé sur les lieux de vie et les chambres.
La collaboration qui s’est poursuivie avec les ergonomes a permis de faire prendre en compte nos remarques dans la finalisation du projet.
FNP – Quels objectifs vous êtes-vous fixés ?
GL – La création d’un nouvel établissement doit être anticipée de façon à intégrer un certain nombre d’exigences et d’objectifs. Le Programme technique détaillé a permis de bâtir un cahier des charges précis qui permette la prise en compte de la prévention des risques.
Il s’agit d’offrir un environnement de qualité tant pour les personnels que les résidents. Nous veillerons dans la phase opérationnelle à :
– définir une organisation du travail pertinente à partir de l’effectif en personnel et des locaux construits,
– organiser des transferts (ponctuels et définitifs) de résidents en respectant leur souhait.
FNP – Quel sont les grandes étapes du projet ?
GL – La démarche soutenue par le FNP porte sur l’année 2014. Nous sommes engagés dans un processus à long terme qui devrait durer pendant toute la période de travaux.
Début 2014, les concepteurs ont élaboré des documents spécifiques pour faciliter le travail des équipes : plans de phasage, plans des services, légendes des locaux,…
En mai et juin, une présentation politique et stratégique du projet va être faite à l’ensemble du personnel afin que le niveau d’information soit identique.
En septembre, il faudra définir les mouvements de résidents des anciens bâtiments vers les nouveaux et affiner les fonctionnements transitoires.
Enfin, en octobre il s’agira de simuler les organisations, collecter les remarques, faire évoluer les choix.
La construction doit commencer au début de l’année 2015.