Une dynamique est engagée. Les facteurs déterminants dans la réussite du projet, implication de la direction, de l’encadrement, motivation des agents, taille de l’équipe, configuration de la recherche action sont garants du maintien d’un processus d’amélioration continue. Il reste à faire bénéficier d’autres établissements hospitaliers de cette expérience.
La méthodologie mise en œuvre peut être décomposée en trois phases : l’observation de l’activité des personnels, des entretiens, et enfin des groupes de travail.
L’intervention débute sur le laboratoire Bactériologie-hygiène L2 existant et en parallèle sur deux sites mettant en œuvre une activité similaire à celle qui est prévue pour le laboratoire L3 de l’hôpital Avicenne.
A l’issue de cette phase, après des échanges sur les résultats, certains aspects clés relatifs aux risques et à la sécurité au travail sont approfondis.
Ensuite, les personnels concernés au sein de groupes de travail peuvent faire collectivement des simulations sur l’organisation du travail future (répartition des tâches, horaires de travail) et mettre en discussion les prescriptions de sécurité au regard de leur faisabilité.
[1] Un laboratoire doit prendre les mesures de confinement adaptées au risque biologique identifié, ces mesures étant de type architectural et organisationnel. La réglementation prévoit trois niveaux de confinement numérotés de deux à quatre correspondants aux groupes de risques infectieux. Le laboratoire créé à l’hôpital d’Avicenne est de type L 3, ce qui correspond à la classe 3 des microorganismes manipulés (fortement pathogènes).
[2] Le Code du Travail (Décret n°2008-244 du 7 mars 2008) classe les agents biologiques en quatre groupes, selon l’importance du risque d’infection qu’ils présentent. A chaque groupe correspond un niveau de précaution strictement défini, visant à protéger les personnels et à empêcher la propagation de la maladie.
Selon l’INRS (2013), l’agent pathogène de la tuberculose est classifié dans le groupe 3. L’article R4421-3 du Code du Travail français énonce : « Le groupe 3 comprend les agents biologiques pouvant provoquer une maladie grave chez l’homme et constituer un danger sérieux pour les travailleurs. Leur propagation dans la collectivité est possible, mais il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficaces »
Un laboratoire destiné à l’analyse et à la culture d’agents biologiques de ce type doit donc se doter d’un ensemble de mesures techniques de prévention. Selon le CNRS (2002), ces mesures incluent « l’aménagement interne du laboratoire », « le matériel et l’équipement », et les « bonnes pratiques ».